À vrai dire, il y a des photos que j’ai prises,

mais que je ne présenterai pas dans une exposition

parce qu’elles l’ont été dans des circonstances un peu « acrobatiques », et que cela se voit !…

Par exemple, selon le conseil de Michaël Aïvanhov, je salue de la main la Nature

quand j’arrive dans un endroit et quand je repars.

Un jour, j’avais ainsi la main levée et un doigt plus haut que les autres.

Et hop, une petite libellule bleue, une demoiselle, est venue s’y poser !

Émerveillement!

… et maladresse…

Car je tenais mon appareil-photo d’une seule main, la gauche,

Pour éterniser de moment magique…

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Voici mon plus beau souvenir d’un moment photographié seulement dans mon cœur et ma mémoire.

Parfois, je chante dans la Nature, pour lui offrir de la beauté.

Chanter pour la Nature,

Au milieu des arbres

Et face à la mare.

L’écho tournoie et me répond.

Jusqu’où l’onde de ma voix,

Va-t-elle porter ses résonances

Aux branches, aux feuilles

Qui dansent avec elle ?

Un grand silence entoure les cimes lumineuses

Je me tais, j’écoute, le silence est là…

La forêt aime-t-elle que je chante ?

Cela lui est-il bénéfique ?

Pas de réponse !

Je repars par l’entrée secrète de la mare,

Et arrive sur le chemin.

En face ! J’aperçois des feuillages qui forment une grande oreille !

C’est ma réponse, le forêt m’a écoutée.

Mais, comment, par quelle ingéniosité a-t-elle formé cette oreille ?

Je m’approche délicatement, il me semble que je reconnais les tiges, la broussaille…

Puis j’abaisse mon regard et !

Je vois une tête,

et je l’abaisse encore,

Et je vois

Un petit corps arrondi !

Un faon couché là me regarde paisiblement !

Je le regarde aussi.

Mais sans trop insister, je ne veux pas être indiscrète, ni le troubler…

Peut-être n’avait-il jamais vu d’être humain…

Alors, pas à pas, tout en le regardant, je m’éclipse,

Conservant en mon cœur, cette image gravée… pour ma vie entière…

OrpheaLyria/Solange Tripon