Rire :
pour sentir le diaphragme, c’est très bien et en même temps tout le système musculaire. Et puis nous aimons rire n’est-ce pas, à condition de ne pas se moquer, mais plutôt laisser s’exprimer un rire bienveillant et joyeux.
Vous croyez que vous ne pouvez pas rire sur commande : une fois qu’on a osé, on n’a plus envie de s’arrêter.

Posture :

on peut se mettre devant son miroir (ou pas!) et observer si on se sent symétrique, si quelque chose reste crispé dans le corps… Notre corps est notre merveilleux outil de chaque instant, il mérite notre amour et des soins bienveillants même si nous avons parfois des difficultés à accepter ses limitations. Reconnaissons tout ce qu’il nous permet de faire sans même que nous en soyons conscients…

Et puis pour jouer avec ses potentiels, commençons à bouger en recherchant quelques petits déséquilibres où nous restons… en équilibre, voyons si la respiration nous aide. Un diaphragme libre est la clé, c’est plus facile quand nous sommes en mouvement.
Puis nous pouvons amorcer quelques mouvements comme une danse libre, tonique et détendue.

Respirons librement

La respiration est essentielle à la vie, nous le savons. Elle est instinctive, en particulier grâce au diaphragme, mais le plus souvent nous ne l’utilisons qu’ainsi et oublions qu’elle a beaucoup de fonctions dans notre corps.

En fait, on peut affirmer que la respiration implique l’ensemble du corps, des corps (énergie, émotions, pensées, esprit/âme). Pour bien respirer, il est souhaitable de mieux connaître le fonctionnement de notre corps. Cette connaissance vient par l’expérience et l’observation complétées par la documentation.

Si on veut amplifier la respiration, une certaine vigilance est nécessaire car agir sur un acte inconscient peut amener des crispations.

Voici quelques clés :

On peut agir musculairement pour amplifier l’expiration, par contre sur l’inspiration on laisse le corps faire.

Les gestes connus ont imprégné une mémoire dans le corps, c’est pourquoi le bâillement, l’essoufflement, l’émerveillement permettent de retrouver consciemment les gestes de la respiration.

D’autre part, on peut observer les enfants, suivre le mouvement de leur diaphragme pour comprendre comment ils respirent. Les animaux nous montrent eux aussi le mouvement naturel de leur respiration.

« Avec une respiration superficielle, on ne peut pas être sain, vigoureux, spirituel… tous les organes s’appauvrissent en prana et dégénèrent peu à peu. »

« Le rythme de la respiration retentit d’une manière bénéfique sur les organes, car il les fait vibrer en harmonie avec lui… Toute la matière de l’organisme commence à vibrer en harmonie avec le rythme respiratoire. Cela est un facteur salutaire, puisque la maladie est un trouble, une transgressio, du rythme sain et vital de l’organisme. » « La respiration » de Boyan Boëff, éd. Le Courrier du Livre.

Pour chauffer la voix en douceur… nous avons bien dit en douceur, donc on ne force pas : ni sur les muscles, ni sur le volume sonore, ni sur rien du tout ! Et il s’agit aussi de ne jamais forcer sur les cordes vocales : simplement aider notre corps à faire lui-même le mouvement qui produit le son. Sans oublier de jouer à ne pas se prendre au sérieux, voyons ci-dessous.

Premier scoop : « chauffer la voix » passe en fait d’abord par un échauffement corporel, ainsi que de la respiration ; et quand on utilise ses cordes vocales, si le geste est bon, on ne les sent pas travailler. S’il y a irritation, stop tout de suite !

Deuxième scoop : savez-vous où nous avons des élastiques dans notre corps ? En fait, c’est dans le dos le long de la colonne vertébrale. On peut les sentir quand on commence à bailler et de plus en plus dans ce mouvement si le corps est bien libre ; c’est très agréable. Il paraît qu’appelle les artisans de cet étirement : les muscles spinaux (Anatomie pour la voix, Blandine Calais-Germain, François Germain p. 127)

La purée de petits pois : (oups, quand on chante, on s’aide parfois avec toutes sortes d’images tout à fait surprenantes, c’est comme ça, et puis c’est amusant aussi !)
Avez-vous vu des tout-petits faire vibrer leurs lèvres… en ayant quelque chose dans la bouche, souvent de la purée ? Pas si facile, mais les tout-petits ont un corps aligné sur leur respiration, donc c’est facile pour eux.

On peut commencer (sans purée) par faire des vibrations très courtes, puis s’arrêter pour inspirer naturellement.

Si le tonus est bon, on peut tenir longtemps sans fatiguer et on peut même ajouter des sons, mais comme « d’hab. » sans forcer, sans crisper les muscles.

À explorer en s’amusant : on peut surprendre et intéresser un chat en imitant son ronronnement à notre façon d’humains, c’est-à-dire en plaçant la langue derrière les dents du haut et en émettant avec l’expiration un roulement quasiment au niveau des dents en faisant le moins d’efforts possibles dans la bouche. Si ça marche, on peut émettre un son léger : très bon pour le muscle du « soutien », le transverse.

Observer : les ânes quand ils préparent leur corps et leur respiration, puis qu’ils chantent (on dit qu’ils braient, mais c’est moins poétique) : la façon dont celui-ci se prépare et démarre doucement, puis les mouvements intenses de son diaphragme… Il est très entraîné, n’est-ce pas ! C’est très émouvant et drôle à la fois https://youtu.be/9LhHqLGSpz8 ; ou par exemple https://youtu.be/6GPEugZXAWI ; ou encore https://youtu.be/_AVy4UxYVY4